English coming soon !! =)
Hey les amis
Après 1 mois de vacances entre le Kerala et Bangalore avec deux amis français me revoilà sur les routes …
OHH, mais il faut remonter le vélo, il était dans son carton après le vol Dubai / Bombay. En deux jours je suis prêt et vers 13h j’enfourche ma monture ! À peine 50 m, elle s’arrête et me dit ; « C’est mort je n’y vais pas, ils sont fous ces Indiens, je tiens à mes reflets dorés de bambou !! ». Sur la route je lui ai acheté un super Klaxon ; « Rassuré !? ». On est en direction d’Auroville, 330 km de prévus en quatre jours, reprise tranquille. Et comme cela m’avait manqué, on a passé toutes les nuits en tente. C’est super facile en Inde, alors que tout le long des routes il y a des habitations, il suffit de faire 200m sur un chemin à la perpendiculaire pour arriver dans des zones de pâturages ouvertes. Des nuits en son et lumière ; les étoiles, le tonnerre, les éclaires, les feux d’artifices et sono de mariage… Un soir, lorsque le coucher de soleil réveille la beauté d’une route entourée de bidonvilles, de street-food, d’ordures, des Indiens me font coucou de leur salon de thé étonnement propre. Je fonce ! Rapidement, soit après deux thés, ils me proposent de planter ma tente dans l’arrière-cour. Et ce soir j’ai découvert l’intérêt de manger avec les doigts … PS : N’oublions pas de se laver les mains, les cuisines indiennes sont suffisamment peu hygiénique pour tomber malade ! Au menu de ce soir, la femme nous a préparé du riz aux légumes cuit à la vapeur, oups je me suis brulé les doigts, mais pas la langue =)
Pour continuer à parler de nourriture, je me régale avec la variété des saveurs indiennes ! On trouve principalement des recettes végétariennes et ils ont un talent fou pour cuire les lentilles et le riz !! Superbes ingrédients pour un cycliste =). Pour ne citer que cela j’ai dégusté : du dal, du riz fris, des beignets de légumes, des dosa, des chapati, des paratha, des thali et pleins de sauces : masala, samba, tanga … De plus dans la rue il est très facile de manger un repas complet pour moins d’un euro, donc il y a peut de chance que j’utilise mon réchaud au feu de bois pour cuisiner. Bon depuis un mois et demi en inde j’ai beaucoup abusé de la « street-food », surprises gustatives quotidiennes garanties ! Au risque de tomber malade, ce qui m’est arrivé lors de mon séjour d’une semaine à Auroville, trop bête =(.
Oui il y a du monde sur la route et plus généralement en Inde, la population est passée de 0,5 à 1,3M en 50 ans, à rajouter un fort exode rural, ce qui explique le manque d’infrastructures et donc des conditions de vie très insalubres. Même au milieu des campagnes il y a des Indiens qui se promènent en moto, à vélo ou à pied. Quelquefois ils travaillent, mais souvent ils observent à quelle vitesse passe le temps… En me voyant arriver cela créer une brèche temporelle, ils me fixent, me font un sourire et souvent me saluent. Je pense aussi qu’étant donné leurs logements très rudimentaires, ils passent leur temps dehors, à cuisiner, à se laver au seau d’eau, à uriner sur le bord des routes, à manger dans des street-food et à prendre le thé.
Le service indien.
Et si l’on additionne leur gentillesse , leur niveau d’anglais basique et la très forte démographie cela donne des ; « Hello sir, do you have help ? » à tous les coins de rue. Oui l’anglais indien est perturbant, du genre « hotel » pour restaurant, ou « good name » quand il me demande mon prénom. Et ainsi tout est possible en Inde, ils n’attendent pas que l’état intervienne, mais chacun utilise ses compétences entrepreneuriales (plus communément appelé la « débrouille ») pour développer un service qui leur rapporte souvent une misère. Ainsi fleuri partout des hôtels, des tabacs, des vendeurs ambulants, des salons de thé … De mon côté dès que j’ai besoin de quelque chose, il y a toujours un indien à côté de moi pour m’indiquer où le trouver et au passage il m’informe qu’il vend des ceintures et des lunettes, juste au cas ou … =) Vers 15h, le soleil tape fort, je m’arrête prendre un verre de jus de canne, puis deux, puis trois, et ils finissent par me remplir ma gourde gratuitement. =) Toujours en parlant de boisson, avec mes amis français, nous voilà à la recherche de bière, on fini par trouver la petite allée dans laquelle attendent une centaine d’Indiens collés les uns aux autres, odeurs … Un monsieur vient nous voir et nous demande combien de bière l’on veut, on lui donne l’argent, il double tout le monde, à son retour on lui donne 100 Rs et on s’échange de grands sourires !! Mais aussi pour faire du stop, ils ont l’habitude de s’arrêter lorsqu’ils sont tout seuls en moto et il y a beaucoup de motos ! =)
Auroville un idéal de vie
Auroville est une ville expérimentale située à une dizaine de kilomètres au nord de Pondichéry dans l’État du Tamil Nadu en Inde.
Elle fut créée en 1968 par Mirra Alfassa, plus connue sous le nom de la Mère et compagne spirituelle du philosophe indien Sri Aurobindo. Auroville a pour vocation d’être, selon les termes de sa conceptrice, « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités ». Aujourd’hui, les Aurovilliens, issus d’une trentaine de pays, dont 40% d’étrangers sont organisés en 35 unités de travail : agriculture, informatique, éducation, santé, artisanat, etc.
La première réussite de cette communauté a été de refaire vivre ce lieu qui était désertique. En développant un système d’irrigation (canalisations et retenues d’eau) ils ont réussi à créer une forêt qui est maintenant un écosystème naturel parfait pour la vie de la fonne et des habitants d’Auroville. Bravo, c’est magnifique et en me baladant sur les chemins ombragés d’une unité de travail à une autre on ressent la tranquillité que seule la nature peut nous apporter. L’homme définitivement sait réaliser de belles choses !
J’ai visité une ferme de production de spiruline bio, une entreprise de fabrication d’objets musicaux, une ferme en permaculture, un atelier de menuiserie et une cuisine solaire ! Que de beaux projets, malheureusement j’étais malade et j’aurais aimé en faire beaucoup plus. Entre autres visiter une entreprise de fabrication d’éoliennes, un atelier de réparation de vélo et un jardin botanique.
Et devine quoi !? Il y a un centre de recherche sur le bambou =) !
J’ai été accueilli pendant une semaine par Balu et son équipe. Le lieu est magnifique, avec de nombreux bosquets de bambou et tous les bâtiments ont été fabriqué petit à petit en bambou. J’ai même dormi dans une cabane en… bambou !
L’entreprise gérée par Balu, un indien originaire de la région, emploie une vingtaine de personnes et accueille de nombreux volontaires indiens et étrangers pour travailler sur des projets architecturaux. Le centre a deux activités principales : la production de mobilier et d’objets en bambou et l’organisation de stages ! Pendant ma semaine à Auroville, j’ai assisté à deux stages de deux et quatre jours. Walter, un passionné de bambou belge s’occupe de la partie théorique, puis les stagiaires réalisent des jonctions en bambou avec les ouvriers indiens et enfin ils réalisent une structure en bambou selon leur propre inspiration.
Balu m’a demandé de réaliser une draisienne (vélo pour enfant sans pédale), j’ai donc fait de nombreux croquis et avec Ramesh nous avons fabriqué le vélo en deux jours. C’était ma première expérience de travail du bambou, selon des méthodes plus classiques que celles que j’ai utilisées sur mon vélo, je vous remercie pour cette initiation !
Pondichéry et sa promenade côtière
Je suis allé à Pondichéry en stop pour la journée, la route n’est que chaos, bruits de klaxon, poussières, mais le centre-ville d’architecture française est très paisible. J’ai adoré me balader sur la promenade, comme beaucoup de familles indiennes. Mais aussi me reposer au Bharathi Park ou même assister à une messe en français dans la cathédrale. Le marché « Goubert Market » semble blindé à toutes heures de la journée et on y vient pour acheter des produits de la mer, des légumes et des habits, ça m’avait manqué un bain de foule ! =)
Chennai, Jotsna et thomas
Après Auroville j’ai roulé pendant deux jours jusqu’à Chennai en prenant la route cotière, baignade, camping sur la plage et calamar au programme !
A Chennai je suis accueilli par deux fans de course à pied ! Jotsna est indienne et Thomas est un ingénieur Icam qui travaille en Inde depuis deux ans. Ils passent leurs weekends à faire des Trails, jusqu’à 80 km dans les montagnes indiennes. Ils m’ont bien motivé à me remettre à la rando/trail, vivement le Népal =). Thomas devrait finir son contrat en juin 2018 et ils prévoient de venir s’installer en France, mais en faisant la route en vélo, bonne route !
Thomas travaille dans une université indienne de sciences afin de créer des partenariats avec l’Icam, école d’ingénieur française. Cette collaboration existe depuis 2010 et Thomas participe à la définition des programmes pédagogiques. Le constat qui a été fait par les entreprises indiennes est que les jeunes diplômés indiens manquent de connaissances pratiques, de capacité à mettre en œuvre leurs connaissances théoriques. L’objectif de l’Icam est de définir un programme d’étude (Bachelor) axé sur des travaux pratiques (analyse de systèmes/produits existants), sur des projets en groupes (pour développer leurs capacités de communication/collaboration) et des stages en entreprises.
La dernière mission de Thomas est de proposer et d’accompagner le lancement d’un bachelor icam indépendant à Chennai. Jusque l’a l’Icam ne faisait que des modifications du cursus de l’université locale (Ana univeristy). De grands espoirs sont fondés sur ce nouveau programme (élargissant l’offre Icam : cycle continu et apprentissage) qui sera en collaboration avec la France, le Brésil et l’Afrique centrale, donnant la possibilité aux étudiants de passer au minimum une année à l’étranger !
Bravo l’Icam, et oui je suis fière de mon école, ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’ils nous poussent à réfléchir à nos envies pour prendre la voie qui nous satisfait vraiment !
En parlant de voie, je vais prendre le train aujourd’hui (dimanche 17 septembre) en Direction de Ujjain. La suite de mes aventures se passera au Rajasthan =).
Toujours aussi agréable de te lire et de regarder tes belles photos.
De mieux en mieux, superbe.
Je suis fière de mon petit fils.
je te serre sur mon cœur
mamie Nic
Bravo pour ce partage en prose et photos très sympa bonne route pour le Rajasthan et au plaisir de te lire bientôt
Kathmarie (mother Quentin)
Nous nous apprêtons à passer 4 mois en Inde (de novembre 2019 à mars 2020) et votre blog nous aide un peu à comprendre l’univers dans lequel nous allons débarquer. Nous avons une bonne expérience des voyages à vélo, malgré cela nous avons une certaine appréhension pour aborder la surpopulation, la saleté et la misère que tous disent omniprésentes.
Amicalement.
Josée et Jean-Robert