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Salut les amis,

Je suis arrivé à Téhéran depuis trois jours, je fais une pause bien méritée, après mes 1200 km depuis Tbilissi en Géorgie.

Mais revenons en arrière ! Mon dernier article parlait de la Géorgie et depuis j’ai traversé l’Azerbaïdjan en 7 jours ! Je ne te parlerais pas du paysage, car malheureusement je n’ai vu que les plaines du centre du pays ! Le nord du pays est montagneux jusqu’à la frontière avec la Russie ; la chaine du Grand Caucase que j’ai découvert en Géorgie. Au sud-ouest il y a les montagnes du Karabagh, mais toute la région est occupée par l’armée arménienne ! Plus qu’une occupation, un réel conflit armé est en cours pour défendre ces terres, les Azéris que j’ai rencontrés sont très hostiles envers l’Arménie, ce que je comprends tout à fait !

L’hospitalité azérie

Ils sont musulmans, mais l’influence russe est encore très présente et on m’a souvent proposé « thé ou Vodka » ! Je me suis fait inviter à manger pour les trois repas de la journée sans arrêt et je compte plutôt le nombre de fois ou j’ai fait ma cuisine. Ils me posent pleins de questions ! D’où je viens ? Suis-je marié ? Quel est mon âge ? Ai-je des frères et sœurs ? Est-ce que j’aime l’Azerbaïdjan ? … Il est par contre arrivé qu’ils soient très insistants et me parlent en Azéri en continu dans l’espoir que je leur donne une réponse … =(

Cette hospitalité un peu trop intrusive m’a fatigué et aussi le fait de me faire inviter souvent à manger a déséquilibré mon régime alimentaire ^^. J’ai eu un gros manque d’énergie sur la fin de l’Azerbaïdjan et le début de l’Iran additionné à un soleil de plomb et 35 degrés à l’ombre. Mais en Iran je me suis repris en main et j’ai cuisiné de belles salades, du riz au lait et des pattes pour relancer la machine.

Alors que j’arrivais dans la petite ville de Liman à 50 km de l’Iran, j’étais exténué physiquement et mentalement. Avec difficultés j’ai sorti mon sourire et je suis allé discuté avec des gens le long de la route. Je leur ai demandé où je pouvais trouver de la Wi-fi, ils m’ont dit de les suivre et ont est allé dans leur maison ^^ en arrivant toute la famille était la et m’a examiné des pieds à la tête. Cela n’a pas duré longtemps puisque 30 minutes plus tard ils m’avaient donné à manger et j’avais pris une douche ! Et je leur ai ensuite demandé si je pouvais rester dormir, la réponse a bien sûr été positive =)

La maman m’a tout de suite pris pour son troisième fils, j’avais l’impression qu’aucune barrière culturelle n’existait tellement ils sont ouverts et curieux. Merci pour ce moment très fort en émotions, je suis reparti en forme olympique et le moral au top niveau ! =)

J’ai discuté avec un ami de la famille de Liman et il m’a parlé de son pays (en anglais). L’Azerbaïdjan est dirigé par le président Ilham Aliyev, mais le gouvernement ressemble plus à une monarchie qu’à une démocratie, cela m’a rappelé la situation en Albanie. La situation économique y est catastrophique, le taux de chômage est selon mon ami de 80% et cela se voit bien dans la rue. Pleins d’hommes passent leur journée dans des cafés ou a attendre dans leur taxi ! Il m’a cependant parlé de la capitale, Bakou, qui est très moderne et active, mais qui ne reflète pas du tout l’ensemble du pays.

Bienvenue en Iran

Et la première chose que j’ai du faire a été de mettre un pantalon pour passer le poste-frontière, c’est contraignant, mais rien comparé au voile que toutes les femmes doivent porter en Iran.

J’ai roulé pendant quatre jours le long de la mer Caspienne et je n’ai pas eu l’impression d’être le bienvenu ou tout du moins on ne me faisait pas des salutations tous les 100 mètres comme en Azerbaïdjan. Je m’explique ceci pour deux raisons, la première est que dans chacun des pays que j’ai traversés il m’a toujours fallu quelques jours d’adaptation. Je pense que cela vient principalement de moi et de ma compréhension de mon environnement, il faut que j’accorde les cordes de mon piano ! Et deuxièmement, étant donné que c’est le ramadan, il y a moins de monde dans les rues et dans les cafés. Je me retrouve donc un peu tout seul sur les routes…

« La théorie des 400 mètres » de Thomas

En Turquie et en Géorgie, j’ai voyagé avec Thomas qui m’a confié qu’il préférait voyager dans des régions au-dessus de 400 mètres d’altitudes, car les gens y étaient plus amicaux. PS : À ne pas prendre pour une vérité absolue, c’est juste un délire de cycliste =). Mais comme de par hasard, après avoir quitté la mer Caspienne et monté d’environ 400 mètres… Au bord de la route, un Iranien m’a invité à manger au restaurant ! AHAH

L’Iran un grand plateau désertique

J’ai ensuite continué à monter jusqu’à 1600 m et ensuite redescendu à 1200 m qui est la hauteur moyenne de l’Iran. Le pays a radicalement changé, de nombreux champs de blé et d’innombrables cailloux. Les villes sont poussiéreuses, l’architecture des bâtiments est d’ailleurs différente et adaptée aux forts rayons du soleil.

Ayant achevé ma période d’adaptation et passé les 400 mètres, l’hospitalité iranienne se sont révélés à moi ! Un jour je venais de m’arrêter dans un parc citadin et un homme est venu me parler, il m’a demandé si j’avais faim =) En arrivant dans son appartement sa femme, leur fils et lui m’ont offert une douche, le repas et on a fait une sieste jusqu’à 19h. Raté pour la grosse journée de vélo … Et le soir même j’ai fait 5 km et je suis arrivé près d’une mosquée ou il y avait un Iftar d’organisé, je n’ai même pas eu a demandé que l’on ma montré ou était ma chambre ! Il a avait une centaine de personnes qui ont attendu jusqu’à 20h45 pour savourer tous ensemble un plat savoureux à base de riz et bœuf mijoté avec des légumes, miam miam =). Vers 12h30, j’étais exténué d’avoir été l’attraction de la soirée et je suis allé me coucher. Mais étant juste à côté des festivités qui ont duré jusqu’à 3H du matin, fin de l’Iftar, je n’ai pas vraiment bien dormi ^^.

Un warmshower en Or a Téhéran !

OOOOUUAH c’est une ville gigantesque ! Et affreuse pour le vélo, j’ai enchainé autoroute, voix à sens unique, interdiction de tourner à gauche ou à droite, feux rouges, zigzag de deux roues et taxi qui s’arrêtent sans prévenir !

Mais j’ai quand même réussi à atteindre l’appartement de mes hôtes, ils s’appellent Nazi et Saied. Dès le premier soir, ils m’ont invité à un repas chez des amis, une superbe ambiance festive et chaleureuse ! Le deuxième soir je leur ai cuisiné une salade et des crêpes et le troisième soir c’est Vedat, le cycliste turc qui a cuisiné. Je ne suis pas vraiment reposé avec toutes ces festivités, car les Iraniens mangent tard et aiment passer de longues soirées avec leurs amis. Hier on a même eu le droit à un petit concert privé !

Nazi est peintre et Saied architecte, mais ce qui les motive grandement est le voyage à vélo ! Ils ont réalisé leur premier voyage il y a 7 ans en Iran et ensuite ils sont allés en Arménie et en Turquie ! Dans un mois ils prévoient de voyager en Europe, de la Belgique à Istanbul ! Je croise les doigts pour qu’ils obtiennent leurs visas !

Pour leur prochain voyage, ils comptent jouer de la musique iranienne et faire de la peinture afin de gagner un peu d’argent. Au-delà du côté financier, leur but est de créer le contact et d’avoir des échanges riches avec les gens qu’ils vont rencontrer ! C’est beau et ils pratiquent déjà ce partage de culture en accueillant de nombreux cyclistes chez eux à Téhéran.

Et devinez quoi ils ont fabriqué leurs sacoches et elles sont géniales ! Et oui leurs finances ne sont pas au beau fixe, liées aux péripéties de la vie, mais cela ne les détourne pas de leur vrai but qui est de profiter de la vie ! Vous m’avez énormément motivé via toutes vos expériences, chaleureuses, humbles, variées et tout simplement humaines ! Merci les amis !